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Prévoir des activités à l’intérieur quand le temps est mauvais
3Alors, que faites-vous ensemble quand dehors il neige ? On aurait dit que Roll portait des bottes en neige quand il est arrivé dans la salle de pansage. Donc on a commencé par lui enlever tous ces glaçons mais j’ai du faire attention car ils ne partent pas facilement. Roll me prévenait quand je tirais trop fort sur l’étrille et suggérait que je les réchauffe avec mes mains avant de tirer ! Bon plan !
Quand je suis finalement arrivée à la fin, ils avaient fondu !
On a alors décidé de s’occuper des harnais. Roll préfère la forme et le toucher de son licol en nylon, et il est confortable à porter !
L’ajuster un peu plus lui permet de sentir la traction presque immédiatement et il peut alors obéir rapidement et sans craindre une punition. Ses oreilles montrent qu’il est prêt à reculer à la moindre indication.
L’ajustement et les actions sur un licol en corde sont très différents et cela prend une minute à Roll pour comprendre ce que je demande. Notez son air confus et interrogateur.
Le harnais met une pression inégale sur sa tête et il ne semble pas sûr de ce qu’il devrait faire. « Tu veux que je m’étire ou que je fasse un pas en avant ? »
Comme nous avons toujours travaillé avec le licol en nylon, sauf pour la démonstration avec le licol en corde, il est content de rester immobile et d’attendre …sans peur, sans douleur !
Même quand nous sommes interrompus par un grand bruit, Roll reste investit dans son activité d’étirement. Nous tournons simplement tous les deux la tête sur le côté calmement pour voir ce que c’était !
Et nous reprenons notre exercice d’étirement dans un bain d’avoine !
En retournant au paddock, Roll est ravi d’accompagner mes foulées, en équilibre et en bonne posture équine !
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Quoi de neuf ?
Roll est heureux et attends toujours avec impatience les moments qu’il peut passer avec nous, hors de son enclot et des pâturages. Cela fait quelques mois que nous ne l’avons pas fait travailler car l’été a été chargé avec des travaux de construction, mais tout le training fait avec ses muscles abdominaux et sa posture ces trois dernières années ont complètement changé sa santé.
Comme cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu de séance de travail, j’ai commencé par le faire marcher autour de la carrière cinq fois avant de lui demander de trotter. Pendant qu’il marchait, j’ai fait attention à la façon dont il bougeait son corps. Il manquait un peu de puissance mais maintenait tout de même un bon rythme et une bonne cadence de marche avec ses sabots arrières se posant juste derrière ses pieds avants. C’était à attendre.
Quand le trot était demandé, il répondait rapidement et énergiquement et ne montrait aucune boiterie bien qu’il souffre encore de problèmes osseux et de sabots à ses quatre pieds. C’est très encourageant qu’à l’âge de vingt ans il continue à avoir un si bon équilibre de son corps qu’il n’ajoute pas de pressions sur ces zones.
J’ai été spécialement surprise par la qualité de sa posture et de son équilibre après autant de temps sans travail quand il s’est arrêté presque parfaitement au « Hooo »
Quand je lui ai demandé de faire demi-tour, il l’a fait avec la finesse qu’il avait apprise en plantant d’abords le pied de pivot et en tournant contre la coture en croisant bien les jambes avant.
Il a alors commencé à marcher dans la direction opposée à une cadence régulière et en rythme, avec une complète volonté d’accomplir ce qui lui était demandé même si je pouvais voir qu’il commençait à se fatiguer dans le sable.
Quand le trot était demandé, il répondait rapidement et avec énergie, mais devait s’appuyer sur les rênes comme un danseur de ballet aurait besoin de s’appuyer sur la barre pour faire ses exercices après ne pas avoir dansé pendant un long moment.
Quand l’arrêt était demandé, c’était à nouveau exécuté en douceur, en équilibre et presque parfaitement.
Roll était si fier de lui que j’ai pensé que l’on devrait s’arrêter devant les nouveaux bâtiments pour une photo !
Dean « La Machine à sabot » est venu quelques jours plus tard ajuster les fers arrières de Roll. Les fers l’aident à garder son équilibre et lui évitent d’user ses sabots. Les fers ont aussi beaucoup aidé à équilibrer le pied arrière droit qui tournait beaucoup quand il bougeait.
La souplesse de Roll s’est aussi beaucoup améliorée. Alors qu’il lui fallait se tordre la tête sur le côté pour me regarder, il peut maintenant s’étirer et garder sa tête droite tandis qu’il courbe son coup et ses épaules. C’est vraiment un mouvement difficile !
La crinière de Roll continue à pousser. Elle reste douce grâce aux applications hebdomadaires d’huile pour bébé de Johnson que j’utilise pour adoucir et rendre plus souple ses poils d’âne et permettre à sa crinière de tomber comme celle d’un cheval. Sinon elle pousserait tout droit et retomberait n’importe comment des deux côtés. C’est pourquoi tant de gens tondent les crinières des ânes ! Roll est un superbe garçon de vingt ans et est très heureux d’être une mule de Lucky Three ! -
Quoi de neuf avec Roll ?
Pendant l’été 2012, Roll allait mieux que jamais. Tout le travail à pied, aux rênes longues et à la longe avait solidifié la force musculaire et la coordination de Roll et il commençait à prendre automatiquement la bonne posture d’un équidé. Ce qui avant était difficile et forcé devenait une manière naturelle de se tenir et de se déplacer. Nous l’avons fait passer à une plus grande carrière. Roll était ravi de travailler dans un nouveau cadre. Nous avons commencé par faire des huit autour des cônes, ce que Roll connaissait. Il a ainsi pu s’habituer à tous ce qu’il croiserait dans la carrière. Il restait bien en cadence, comme il l’avait fait pendant les leçons précédentes.
Roll portait des rênes fixes pour lui rappeler de garder une bonne position. Avec un travail répété et l’aide des rênes longues, il a continué à solidifier sa façon de se ternir et de se déplacer. Si il manquait un pas ou trébuchait, il pouvait retrouver son équilibre facilement avec l’aide des rênes. Les rênes fixes sont à l’équidé ce que la barre est pour un danseur de ballet.Roll a d’abord du améliorer et renforcer son propre équilibre dans une bonne posture. Maintenant il lui faut s’entrainer à s’équilibrer avec un cavalier sur le dos. Une fois que son équilibre est corrigé après une période d’environ deux ans avec des rênes fixes, il n’en aura plus besoin qu’occasionnellement pour des mises au point. Savoir mesurer ses pas et garder un bon rythme et une bonne cadence aux rênes longues sera utile à Roll quand il aura finalement un cavalier sur le dos.
Tout le travail que Roll avait fait pendant les deux dernières années était enfin récompensé. Bien qu’il ait de gros problèmes osseux latéraux et aux pieds, c’était incroyable de le voir si stable. C’est grâce à sa bonne posture qui garde ses joints alignés et permet aux ligaments et aux muscles qui les entourent de les renforcer et solidifier. Ses allures sont régulières et il s’arrête au carré.
L’attitude de Roll a changé du tout au tout. Lui qui était peureux et timide est maintenant sûr de lui et affectueux. C’est un grand changement à faire pour un équidé de vingt ans. Son expression reflète un calme et une sérénité qu’il n’avait jamais connus. C’est une mule très, très heureuse !
Roll est resté bien immobile quand sa vieille amie s’est hissée sur son dos pour la première fois dans la carrière. Steve était là par mesure de sécurité, mais n’a pas eu à intervenir car tout s’est passé comme quand nous étions dans le petit manège… pas de surprises !
J’ai ressenti de l’euphorie quand je me suis assise sur son dos dans la carrière pour la première fois. Je lui ai donné de l’avoine de l’avoine des deux côtés avant de lui demander d’avancer pour m’assurer qu’il était conscient que j’étais sur son dos et qu’il était à l’aise avec cela.
Après quelques pas en arrière, nous étions en route pour faire nos huit sans aucun signe de nervosité ou de négativité. Il était ravi d’obéir !
Roll était tellement à l’aise avec sa nouvelle posture qu’il n’a pas trébuché une seule fois et que sa rêne longue était détendue.
Quand nous avons inversé le parcours, il avait déjà regroupé son allure et engageait ses postérieurs et relevait ses épaules sans aucuns soucis.
Ses arrêts étaient parfaitement au carré et détendus.
Et son reculé était franc et droit.
Une poignée d’avoine pour montrer mon appréciation d’un bon travail avant de descendre.
Roll est patiemment resté immobile pendant ma maladroite descente… je venais de très haut ! Toute la routine et les répétition pendant ses leçons lui ont permis d’obéir facilement et confortablement.
Quand je l’ai mis au repos, Roll était déjà impatient de recommencer !!!
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Roll reprend l’entraînement
Roll a eu une très bonne journée aujourd’hui. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu de séance d’entraînement et je n’étais pas sûre que j’allais le monter mais je l’ai sellé au cas où il en aurait l’air capable. Roll a eu un ajustement chiropratique de la hanche droite qui a amélioré son pied qui tournait et lui permet de marcher plus droit. Comme nous, les équidés peuvent souffrir de blocages des articulations quand ils ne bougent pas assez et je suspecte que c’est ce qui est arrivé avec la hanche de Roll.
Nous sommes allés au rond de longe et avons fait 5 tours au pas et 8 tours au trot dans chaque direction. Puis je me suis mise en selle, sans aide cette fois. Steve est venu retirer les marches et nous avons démarré. Roll a été fantastique. Il était un peu paresseux, mais léger sur le mors et prêt à faire 2 tours au pas dans chaque direction avec un « S » au centre pour changer de direction et un reculer au début et à la fin de l’entraînement. Comme il n’avait pas travaillé depuis un moment, je l’ai laissé décider si il voulait trotter ou non. Il n’avait pas l’air de vouloir trotter sans en recevoir l’ordre et j’ai décidé de ne pas le pousser. Il en avait déjà fait beaucoup plus que ce que j’espérais !
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Quoi de neuf avec Roll ?
Après la perte de Rock le 27 décembre 2011, Roll était dévasté. A ce moment, il ne réalisait pas sa chance d’être entouré de nos soins aimants. Mais continuer sa routine de soins et d’exercices habituels lui a apporté du réconfort et après deux semaines il a commencé à répondre à notre inconditionnelle affection. Nous l’avons installé dans le box de Rock ce qui lui a donné un sentiment de sécurité. Il semblait réconforté par l’odeur de Rock.
Comme Rock, Roll a eu de nombreuses leçons à la longe pour travailler ses muscles profonds et des sessions dans l’arène pour lui redonner des forces dans l’espoir de redonner assez d’équilibre à son corps pour faire un peu d’attelage et être monté. En mars, il se portait si bien que je pensais qu’il était prêt à être monté et j’ai commencé à lui faire faire des exercices avec une selle. Nous avons fait venir notre vétérinaire pour faire des radios de ces pieds pour nous assurer qu’il était prêt. Il n’avait montré aucun signe de boiterie pendant les 18 mois passés avec nous.
Nous avons tous été surpris de découvrir qu’il avait des problèmes osseux dans l’antérieur droit comme nous l’avions senti au toucher, mais aussi dans les quatre pieds ! Et comme si cela ne suffisait pas, il montrait aussi des signes de ringbone supérieur et inférieur. Le vet a confirmé que grâce à son entrainement, la condition de ses pieds ne s’était pas aggravée ce qui expliquait qu’il ne boitait pas… et montrait seulement un léger déplacement de l’avant droit. Quand j’ai demandé si je pouvais le monter, le vet a été d’accord avec moi que je pouvais sans doute le monter au pas et au trot mais que le galop pouvait poser un problème. Il a aussi été d’accord qu’une fois que ses nouvelles postures seraient renforcées par une monté légère il serait capable de faire de l’attelage léger avec mon cart Meadowbrook.
Roll a eu 3 semaines de repos après les radios et cela s’est avéré une mauvaise décision. Il a perdu de sa forme et était un peu déprimé maintenant qu’il ne sortait plus avec les autres mules. Alors nous avons repris ses activités habituelles et lui avons permis de passer du temps dans l’allée entre les enclos des petits. Il aurait pu passer au travers des basses clôtures de séparation en plastique mais il n’a jamais essayé. Il était simplement content d’être près de ses nouveaux amis.
Mercredi 8 mai, Roll avait l’air prêt à être monté pour la première fois. J’ai revu avec attention toutes ses leçons de préparation à la monte : panser, seller en restant immobile, monter dans le manège, lui faire accepter de l’avoine des deux côtés, et ensuite la même chose en extérieur après l’avoir fait marcher sur le tracé que je voulais faire avec lui, avec mon assistant à proximité reprenant ses mouvement…
…et ensuite nous avons amené le bloc pour se mettre en selle.
Je lui ai alors demandé de tourner sa tête pour montrer qu’il réalisait que j’étais maintenant sur son dos.
Roll était très concentré et absolument parfait ! Il a marché tranquillement sur la piste à droite pour un tour avant de faire une parfaite rotation…
et a continué sur la piste avant de faire deux rotations à gauche. Il savait à quoi s’attendre et répondait parfaitement jusqu’au reculer à la fin de la leçon !
Je lui ai dit qu’avant peu je l’emmènerai avec moi en randonnée dans les champs, avec les autres mules. Il était si fier et enthousiaste ! C’est merveilleux de le voir à nouveau vraiment heureux !
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De tristes nouvelles de Rock et Roll
Tous ceux qui ont suivi l’histoire de Rock et Roll savent que la route a été difficile, spécialement avec Rock. C’est avec une grande tristesse que nous vous annonçons que c’est la dernière fois que nous vous donnerons des nouvelles de notre gentil géant, Rock.
Après une pause dans son régime d’exercice du à ses jambes un peu enflées, le lendemain de Noël, j’ai décidé de reprendre sa rééducation et nous avons fait juste deux séries d’exercice. Courageux comme il l’était, il a essayé de tout son cœur mais sa hanche s’affaissait énormément vers la gauche et il a touché chacune des trois barres au sol la première fois que nous les avons passées. Au second tour, il en a touché deux et passé une, la troisième fois, il n’en a effleuré qu’une. Après cela, quand je l’ai ramené dans son enclos, il s’est immédiatement couché et est resté inerte quelques secondes avant de se remettre sur son ventre. C’est alors que nous avons remarqué l’enflure au dessus du sabot de son pied arrière droit. Il « s’effondrait ». Nous avons immédiatement appelé le véto qui a confirmé mes craintes. La membrane se détachait du sabot et laissait l’os « s ‘effondrer ». Rapidement l’autre pied ferait de même. Il était clair qu’il souffrait horriblement et qu’il fallait l’euthanasier. Comme de bien entendu, c’était un lundi et un jour férié, et tout était fermé, même l’équarisseur. J’ai suggéré au véto de faire une autopsie pour voir exactement ce qui se passait et sauver le squelette pour qu’il serve à la science. Mon véto a dit qu’il demanderait à l’école vétérinaire, mais qu’ils étaient en vacances jusqu’au 17 janvier. Je savais que Rock ne tiendrait pas beaucoup plus longtemps et j’ai du me résigner à faire appel à l’équarisseur. Le véto l’a assommé avec des anti-douleurs et a dit qu’il reviendrait le lendemain.
Le lendemain, mon véto a appelé pour dire que le directeur de l’école vétérinaire était d’accord pour réunir une équipe pour faire l’autopsie et s’occuper du squelette. Il pensait que s’occuper des os pourrait être un projet réalisé par les étudiants l’été prochain. Après avoir dit au revoir, il a été temps de laisser Rock partir. Il a fait ses derniers pas cet après midi là entouré par toute sa famille de Lucky Three.
Quand les résultats de l’autopsie sont revenus, ils ne montraient pas une fracture du pelvis comme nous le pensions, mais de multiples fractures de la hanche. Le joint avait presque entièrement disparu avec un trou dans la partie supérieure. La tête du fémur n’avait plus de cartilage et le fémur était recouvert de fibrose et de kystes. C’était un nombre de blessures incroyables pour une seule mule.
Toute l’année, j’avais prié tous les jours pour un miracle pour Rock et à chaque fois il allait un peu mieux. Je me suis demandée pourquoi Dieu ne nous avait pas accordé un autre miracle et ne l’avait pas laissé vivre. Et puis j’ai réalisé qu’il y AVAIT EU un miracle. Le miracle c’était que notre noble et courageux Rock avait été capable de vivre une belle année avec une bonne qualité de vie… qu’il avait prouvé que notre thérapie marchait… et qu’il avait vécu assez longtemps pour que son demi-frère de 20 ans, Roll, puisse s’attacher à des gens qui l’aimeront et prendront soin de lui jusqu’à la fin de ses jours !
Que Dieu soit avec toi, Rock. Tu vas nous manquer et nous sommes reconnaissants pour tout ce que tu nous a appris.
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es nouvelles de Rock et Roll : la longue route vers la récupération
Rock et Roll ont assez bien progressé pendant l’été mais alors qu’elles commençaient à se sentir mieux, elles ont commencé à être plus turbulentes et à se quereller un peu. Un soir, il y a quelques semaines, Rock est rentré en se tenant un peu raide des antérieurs mais nous ne nous sommes pas inquiétés car ce n’était pas la première fois. Mais quand nous sommes revenus le lendemain matin nous l’avons trouvé le cou baissé et tremblant sur ses quatre jambes ! Nous avons immédiatement appelé le chiropracteur car il était clair qu’il s’était fait quelque chose à son postérieur gauche qui était la seule jambe qui semblait aller bien. Le chiropracteur n’a pas pu venir avant le soir mais il a été massé. Cela n’a pas semblé aider. Quand le chiropracteur est finalement arrivé, il a réussi à redresser un peu le postérieur gauche mais ce n’était pas encore ça. Il est revenu le lendemain matin et a suggéré un « pow-wow », un conseil avec le chiropracteur/kiné de l’Université du Colorado. Nous avons appelé toutes les personnes qui s’occupent de Rock : son véto, sa masseuse, son mari (aussi un kiné), notre ranch manager et moi-même.
Je soupçonne que Rock s’est blessé en jouant un peu trop violemment avec Roll. Rock a probablement trébuché avec son sabot temporaire qui était un sabot pour cheval de trait (rond et non pas ovale comme un pied de mule). Le diagnostic a été que sa douleur venait principalement de sa fourbure et qu’il essayait de mettre son poids sur une zone enflammée de son joint. Rock avait d’énormes plaies sur ses boulets et ses genoux qu’il fallait bander pour éviter qu’elles ne s’aggravent. Comme Rock avait passé la plupart de son temps avant de venir ici au repos et traité au Bute, je ne pensais pas que ce soit la meilleure solution puisque bouger était la chose qui avait paru le mieux lui réussir depuis son arrivée.
Le Bute qu’on lui avait donné avant son arrivée ici avait causé des problèmes de digestion. J’ai pensé que c’était risqué de le mettre de nouveau au Bute si rapidement après son traitement de 9 jours. Le Bute pouvait aussi masquer d’autres problèmes qu’il aurait pu avoir. Tant qu’il n’avait pas trop mal, j’ai décidé de modifier son traitement pour intégrer à sa rééducation une marche jusqu’à la mare d’eau froide que mon ranch manager avait créé pour lui. On l’a fait marcher dans le sable du manège par dessus les barres, puis on a ouvert les deux portes en faisant un cercle à droite à chaque porte. On a ensuite desserré ses sangles et il s’est tenu avec ses antérieurs dans l’eau froide pendant 20 minutes et 10 minutes avec ses quatre jambes dans l’eau. Il n’était pas content de garder ses postérieurs dans l’eau pendant si longtemps. Pourquoi ? Probablement parce qu’il a des fers sur ses postérieurs et qu’avec l’eau froide ils devaient être devenus très froids comme les clous qui les maintiennent en place ! Il est ensuite rentré en suivant le même parcours avec cette fois des cercles à gauche aux portes.
Des exercices modérés et l’eau froide ont vraiment aidé et Rock est de retour vers la remise en forme. Quand il est raide et ne veut pas mettre son poids sur ses antérieurs, on le refroidit pour diminuer la fourbure et ça marche très bien. Il passe beaucoup moins de temps couché et se comporte normalement. Les blessures sous les bandages et aux endroits qu’ont ne pouvait pas bander commencent finalement à s’atténuer. Il faudra que je continue à bander ces endroits jusqu’à ce que nous soyons surs qu’il est fort sur ses 3 jambes et assez solide sur son postérieur droit avec une vieille facture du pelvis. Nous avons séparé Rock et Roll pour protéger Rock mais ils profitent de leur mutuelle compagnie car leurs boxes sont côte à côte et ils sont dans des enclos voisins. Quand vous vous occupez d’animaux de refuge, c’est toujours un pas en avant et quelques pas en arrière mais avec un peu de foi, de l’espoir et un peu d’aide d’amis et de professionnels qui s’y connaissent, des miracles arrivent ! Il faut juste y CROIRE !
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Des nouvelles de Rock et Roll !
Rock et Roll, une paire de mules de bat de 16 et 17 ans nous ont rejoints le 5 décembre 2011. Ils avaient été sauvés environ un an plus tôt à des enchères à Kiowa, au Colorado, par des amis à moi. Ils m’ont donné les mules en dernier recours après que toutes leurs tentatives de rééducation aient échouées.
Rock a une vieille fracture sur l’avant du pelvis en face du joint, sur sa hanche droite et il a une mauvaise fourbure et le pied arrière de travers. Soigner son sabot était difficile car il ne pouvait pas se tenir sur sa mauvaise jambe. Roll a les os du pied arrière droit déformés et c’est difficile de le faire se tenir en équilibre en s’appuyant sur ce pied. Les deux mules ont eu de mauvaises fourbures et tous les muscles de leurs corps s’étaient atrophiés. Au fur et à mesure que le traitement progressait, d’autres problèmes sont apparus et quand on avançait d’un pas vers le rétablissement, on reculait de deux pas, mais on a fini par faire des progrès avec leur santé.
Les deux mules ont commencé à prendre de meilleures habitudes alimentaires et leurs robes se sont presque immédiatement améliorées avec leur nouveau régime. Les muscles atrophiés et les joints calcifiés ont recommencé à bouger. Rock a eu des problèmes superficiels qui étaient ennuyeux. La fourbure a commencé à s’étendre et il boitait de trois pieds quand une piqure de taon sur le fourreau a causé une grosse enflure. Comme il ne pouvait pas bouger, cela ne désenflait pas. On lui a mis des boots sur les pieds antérieurs puisqu’on ne pouvait pas clouer de fers sur ses sabots fourbés, fourbure qui faisait passer l’enflure du fourreau à son ventre. Nous avons mis des bandages chauds sur son ventre pendant deux semaines et l’enflure a diminué. Mais il a développé un kyste sébacé sur les moustaches et une verrue sur le menton. Nous avons fait enlevé le kyste et l’avons traité comme un sarcoïde, ce qui a fait disparaître sa verrue. Rock a pu reprendre ses exercices et va maintenant beaucoup mieux.
Nous sommes ravis de dire qu’après 10 mois de thérapie physique, les deux mules vont très bien et leurs muscles profonds se renforcent. Après 4 mois de thérapie, Roll a été capable de commencer le travail au manège avec des rênes de coude. Il faudra encore un an de travail de base avant que leur fourbure disparaisse complètement. Quand leur santé s’améliorera on pourra décider de leur activité sur le ranch.
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Un projet de réhabilitation Rock & Roll
Le 5 décembre 2010 nous avons accueilli Rock et Roll, deux mules de trait, au Ranch Lucky Three. Rock a 17 ans et mesure 1m80 et Roll a 16 ans et mesure 1m75. Nos deux nouveaux résidents souffrent de plusieurs problèmes physiques et ont commencé un programme de réadaptation intensif comprenant des massages, de la chiropratique et une bonne alimentation. Revenez prendre des nouvelles et suivre les progrès de ces gentils géants !