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La martingale
0La martingale est un enrênement auto-correcteur qui encourage l’équidé à utiliser tout son corps pour avancer dans une position détendue et correcte. Elle encourage l’étirement et le renforcement du dos et produit l’engagement des postérieurs (le moteur) sous le corps pour conserver l’impulsion. Dans les photos « avant », les équidés déplacent simplement leurs antérieurs et postérieurs sous leur poitrail, mais le poitrail ne bouge pas vraiment car les muscles de la cage thoracique sont inactifs. Dans les photos « après », vous voyez que la posture de l’équidé a énormément changé et produit maintenant un effet actif et « de vague » dans toute la cage thoracique (qui peut être vu dans la vidéo). C’est la différence de base entre un bon candidat au dressage et un qui pourrait être ne pas être retenu.
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Ânes : le réflexe du dos qui se creuse
Les ânes ont beaucoup de comportements que leurs propriétaires peuvent trouver étranges. L’un d’eux est de baisser leur colonne vertébrale, de «couler», quand vous mettez la main sur leur dos. Tous les ânes ne le font pas, mais c’est assez fréquent, surtout quand ils sont jeunes et/ou ne sont pas touchés de façon routinière. J’ai personnellement eu l’expérience d’ânes qui creusent le dos au point qu’ils descendent vers le sol, sur leurs genoux et le ventre. Vous pouvez également couramment reconnaître ce comportement chez les chats et les chiens.
Afin de comprendre ce qui se passe, il est nécessaire de comprendre l’anatomie intervertébrale équine. «Intervertébrale» fait référence à l’ouverture entre deux vertèbres articulées pour le passage des nerfs et de la moelle épinière. Quand un poulain nait, ses os et le cartilage sont souples et flexibles, et les nerfs dans ces régions sont hypersensibles, surtout au niveau de la colonne vertébrale.
Un poulain qui n’a pas bénéficié de l’imprégnation sera beaucoup plus sensible et généralement réactif au toucher que celui qui a été manipulé. L’imprégnation commence à désensibiliser les terminaisons nerveuses du corps là où l’animal est touché. Cependant, les cibles sont habituellement la tête, le cou, les oreilles, le pourtour des yeux, la bouche et le long des jambes, avec seulement un passage sur le dos et la croupe. Ainsi, le dos ne reçoit pas autant de désensibilisation et est largement ignoré jusqu’à ce que le pansage débute, et plus tard, quand il est temps de lui présenter l’équipement.
Alors que le poulain grandit, les muscles commencent à se développer sous et autour des nerfs grâce à l’exercice permanent. Lorsque les muscles deviennent plus puissants et toniques, tout en conservant leur élasticité, ils appliquent une pression sur les nerfs depuis l’intérieur du corps. Vous allez commencer à remarquer que le poulain qui «sursautait» quand vous le touchiez est maintenant de plus en plus tolérant, et que ses réactions ne sont pas aussi brusques et excessives. Les poulains qui font plus d’exercice ont tendance à être moins susceptibles de creuser le dos, leurs muscles plus développés ayant commencé à désensibiliser les nerfs. Les muscles moins développés n’affectent pas autant les nerfs, de sorte poulains moins actifs ont généralement une réaction plus marquée au toucher.
Avec les bons types d’exercices passifs et contrôlés en longe, le corps du poulain peut se développer correctement, avec des muscles symétriques permettant une posture équine équilibrée. Ce travail permet un mouvement efficace, une circulation sanguine optimale, avec des organes internes fonctionnant sans entrave, des articulations qui travaillent correctement, et des impulsions nerveuses saines. Lorsque l’animal n’est pas entrainé avec un bon équilibre et une bonne posture à l’esprit, sa façon de se déplacer peut être compromise. Bien que ce déséquilibre puisse ne pas être évident pour l’œil non averti, il peut provoquer un pincement des nerfs et de la douleur. Si vous avez un animal qui creuse son dos à votre contact, il vous faudra déterminer si cette réaction est un cas de sensibilité due au toucher, ou un cas plus grave de nerfs pincés.
Vous pouvez aider à désensibiliser votre équidé d’une manière saine en continuant l’imprégnation tout au long du processus de dressage. Ne limitez pas la manipulation à un exercice accompli lors de la naissance, mais prêtez attention à chaque phase et opportunité de le toucher. Lorsque vous pansez pour enlever les poils morts par exemple, accordez une attention particulière à la pression sur les différents endroits du corps de votre cheval. Vous pouvez appliquer plus de pression sur les zones grasses, mais assurez-vous d’alléger le toucher sur les zones osseuses, car il peut causer de la douleur. Trop de pression sur les nerfs rachidiens produira le réflexe de creusement. Lorsque vous utilisez vos brosses sur le corps, assurez-vous de faire des mouvements courts plutôt que de longs coups de brosse. De courts coups de brosse induisent une pression plus passive sur les nerfs, et non seulement éliminent mieux la saleté, mais appliquent également une pression plus supportable sur les nerfs, ce qui finira par réduire la sensibilité de vos animaux. Avec ces pratiques minutieuses et détaillées, l’effet de creusement disparaîtra bientôt.
Ces types de pratiques initiales de dressage permettront d’améliorer grandement votre expérience et celle de votre équidé. Tous les comportements, bons ou mauvais, proviennent de la façon dont vous faites les choses avec votre animal, et vous ne gagnez sa confiance que lorsque vous le faites se sentir bien. Quand il se sent bien, il se comporte bien. Le préparer correctement avant de lui demander d’accepter l’équipement, et plus tard, un cavalier, rendra le processus beaucoup plus facile pour lui, et évitera les comportements indésirables et même les conséquences douloureuses ou graves qui peuvent se développer sans préparation adéquate. Soyez patient et prenez toujours le temps supplémentaire nécessaire pour faire les petites choses qui permettront de rendre le temps que vous passez ensemble encore plus agréable. Cela en vaut la peine !
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Bonnes pratiques pour la gestion sanitaire et la lutte contre les insectes
Tout d’abord, un programme de nettoyage régulier est essentiel pour l’hygiène de votre équidé, de préférence chaque semaine, mais au moins toutes les deux semaines. Panser régulièrement pour enlever l’excès de poils, la boue, etc., permettra d’éliminer les lieux où des oeufs d’insectes pourraient se développer, tels que les jambes. Nous arrosons aussi avec du Tri-Tech 14 une fois par semaine pour éloigner les insectes qui pourraient infester votre équidé. Nous vermifugeons nos équidés en janvier, mars, mai, juillet et septembre avec Farnam ivermectine, puis nous cassons le cycle avec du Strongid en novembre pour prévenir le cycle des vers internes et des parasites. Pour les animaux qui ont la tête sensible, nous utilisons des masques anti-mouches sans oreilles. Nous ne coupons JAMAIS les poils à l’intérieur des oreilles des animaux. De plus, nous utilisons de l’huile pour bébé de Johnson dans les crinières et queues pour garder les mouches à distance, aider à prévenir les frisotements, lisser les crinières et empêcher les animaux de se mordiller mutuellement.
Afin d’éviter la prolifération des mouches et autres insectes, le crottin et les débris doivent être ramassés chaque jour dans tous les boxes, les étables, les carrières, les ronds de longe etc.. Tous les locaux doivent également être nettoyés régulièrement avec un désinfectant.
Les champs et les pâturages doivent être hersés au printemps, en automne et entre les coupes de foin. Vous ne devriez ratisser le foin que lorsque cela est absolument nécessaire avant la mise en bottes. Les pâtures doivent être séparées de vos champs de foin, et vous ne devriez pas utiliser de fumier sur vos champs de foin. Le fumier peut entraîner une augmentation des mauvaises herbes qui peuvent à leur tour attirer plus d’insectes, puisque les graines de mauvaises herbes peuvent passer par le tube digestif des équidés.
Gardez bien propres tous les équipements afin de ne pas attirer les mouches dans votre sellerie et dans la zone de pansage. Lorsque vous quittez la sellerie, pulvérisez un insecticide pour éliminer pour toutes les mouches résiduelles.
Voici quelques règles à retenir pour une bonne gestion sanitaire et une lutte efficace contre les insectes :
1) Nourrissez votre équidés avec les bons types d’aliments pour animaux sains et de informez vous des différences pour les mules et les ânes. Cela demandera quelques recherches de votre part. Faites une inspection rapide du corps des animaux à chaque repas.
2) Enlevez le crottin et les débris des boxes, étables, carrières, ronds de longes etc. tous les jours et hersez régulièrement vos pâturages.
3) Gardez les tas de fumier bien éloignés de votre maison et de vos animaux, les nôtres sont même transportés au loin toutes les semaines.
4) Veillez à la propreté de toutes les sources d’eau avec une routine de nettoyage hebdomadaire.
5) Respectez la bonne pratique de panser au moins une fois par semaine. Lors du pansage, faites une inspection complète du corps de votre équidé pour déceler toute anomalie qui pourrait surgir et traitez au besoin. Si certaines zones du corps commencent à montrer des irritations, des croûtes ou des bosses, utilisez du Neosporin. Si les plaies sont graves, utilisez du Panalog, aussi appelé Animax ou Dermalone, délivré sur ordonnance de votre vétérinaire. Sachez QUAND appeler votre vétérinaire.
6) Utilisez du Tri-Tech 14 de Farnam, une pulvérisation anti-mouche, toutes les semaines contre les insectes qui peuvent infester votre équidé. Ce spray semble être le meilleur et le plus durable. Les plantes médicinales et autres sprays marchent aussi, mais devront être appliqués beaucoup plus souvent.
7) Ne coupez jamais les poils à l’intérieur des oreilles de l’équidé! Ces poils protègent de la plupart des insectes.
8) Ne coupez pas les poils sur les jambes, sauf si vous le devez absolument pour un concours! Les poils protègent les jambes des piqûres d’insectes.
9) Utilisez des masques anti-mouches pour les mules et les ânes qui ont la peau sensible autour du visage. Farnam a des « supers masques » qui conviendront à la plupart des animaux. Vous pouvez les trouver dans la plupart des selleries et et animaleries.
Ces règles simples vous aideront à garder tous vos animaux en bonne santé et heureux, dans des installation fraîches et propres, sans odeurs et (presque) sans insectes.
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Garder votre équidé en bonne forme
Les équidés ont besoin de routine et de cohérence dans leurs programmes de soins et d’entrainement pour éviter le stress et promouvoir une bonne santé.
Pour avoir des équidés heureux de travailler et favoriser leur longévité, l’approche de l’entrainement devrait être lente, méticuleuse et porter une attention spéciale aux muscles abdominaux ainsi qu’au développement de la masse musculaire, dans une bonne posture équine.
Une approche saine de l’entrainement mettra en avant une bonne posture équine, gardera la structure du squelette alignée et permettra aux organes internes de bien fonctionner pendant toute la vie de l’équidé.
Cette posture travaillée à l’entrainement deviendra leur façon naturelle de se mouvoir. Ils se déplaceront en se tenant droits et élevés, et se mettront au carré d’eux-mêmes au repos avec leur poids bien équilibré sur les quatre pieds.
Nous nourrissons tout nos chevaux, mules, ânes et miniatures de la même façon en variant la quantité pour chaque animal. Nous leur donnons du foin le matin et du foin avec leur mélange d’avoine le soir. Une mule de taille moyenne reçoit 1-2 tasses d’avoine écrasée, 1 oz. (30 g.) de vitamines Sho Glo (de Manna Pro) et 1 oz. d’huile de maïs Mazola (pour les sabots, la robe et la digestion). L’avoine doit être ouverte d’une manière ou d’une autre (écrasée, bouillée, aplatie, etc.) car les équidés ne digèrent pas l’avoine entière. Ils devraient aussi toujours avoir un bloc de sel minéral à leur disposition.
Les vaccins dépendant de la région où vous vous trouvez, vous devriez vérifier avec votre vétérinaire ce dont ils ont besoin. Les vaccins devraient être faits au printemps et les boosters en automne. Nous le faisons en avril et novembre.
Si votre mule ou votre âne n’aime pas les vaccins ou les vermifuges, vous pouvez utiliser ce que j’appelle une « attacher de tête » pour restreindre leurs mouvements. N’essayez PAS avec un cheval ! Les mules et les ânes respecteront l’attache alors que les chevaux ou les poneys ne le feront pas. Donnez aux équins le temps d’accepter volontairement leur traitement et n’utilisez des attaches que si nécessaire. Attachez-les de plus en plus lâchement pour leur donner l’opportunité de faire des progrès. Essayez toujours de commencer en les attachant de manière lâche et de ne resserrer que si absolument nécessaire.
Lorsque vous êtes patient, poli, respectueux et considéré avec votre équidé, la plupart d’entre eux ne vous poseront pas de problèmes avec les vaccins ou les vermifuges. Gardez à l’esprit que les équidés ont des personnalités aussi diverses que les humains et soyez donc prêts à modifier légèrement votre approche pour tenir compte de ces différences.
Les pieds de votre équidé devraient être vérifiés et parés ou ferrés toutes les 6-8 semaines. Pour les chevaux, les mules et les poneys, être récompensés pour rester immobiles pendant que le maréchal-ferrant travaille devrait suffire, mais les ânes ont besoin de davantage de motivation pour bien se tenir et devraient avoir leurs « amis » près d’eux ou la tête dans un seau de nourriture !
Lorsque vous minimisez les distractions et le niveau de stress causé par la confusion, il est plus facile pour votre équidé de bien se comporter. Quand il sait à quoi s’attendre de votre part, il n’y a plus d’anxiété et vous pouvez avoir une relation mutuellement satisfaisante.
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Les merveilles de l’aspirateur équin
L’aspirateur équin n’est pas seulement un moyen de nettoyer la robe de votre équidé, il peut aussi être utilisé comme outil de thérapie musculaire et pour stimuler la circulation sanguine. Bien sur, la première chose à faire est d’habituer l’équidé à l’aspirateur.
Aspirez doucement et avec attention. L’aspirateur enlèvera la poussière et la saleté et laissera une peau saine pour permettre au poil de pousser.
La succion de l’appareil aspire des morceaux de peau et tire les muscles sous-cutanés et les vaisseaux sanguins vers la surface. Ceci donne davantage de place aux tissus musculaires et aux vaisseaux sanguins pour se développer sainement. Ici j’aspire la hanche fracturée de notre mule de trait de sauvetage, Rock, qui a subi de nombreux dommages internes au niveau des joints et une sévère atrophie des muscles associés.
Sur la gauche, vous pouvez voir Franklin, une mini mule de 39 ans, avant d’être aspirée. Puis sur la droite, le résultat après aspiration du côté gauche seulement. Comme vous pouvez le constater, le résultat est immédiatement visible. L’aspiration reforme le muscle en douceur de façon plus uniforme.
Quand Rock, la mule de trait Belge, est arrivé, bien qu’il n’avait que 17 ans, il souffrait d’une sévère atrophie musculaire généralisée.
Après seulement 6 mois de thérapie avec l’aspirateur, de chiropractie, de massages, d’une bonne alimentation et seulement quinze minutes par semaine d’exercices à la longe, son corps était complètement transformé !
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Et les muselières ?
Il y a des années, je pensais que tout ce dont j’avais besoin pour avoir un équidé était un licou, une bride et une selle, un seau d’eau et un carré d’herbe avec une clôture. Je n’ai même pas pensé à un abri avant bien plus tard, quand j’ai décidé qu’un garage ferait l’affaire. Je sais maintenant que prendre soin d’un équidé est une grande responsabilité et que c’est une expérience où l’apprentissage ne s’arrête jamais. Comme la plupart d’entre nous, j’étais un peu paresseuse et voulais faire au plus rapide pour m’occuper de mes équidés afin de me concentrer sur le plaisir de la monte. Après plusieurs tristes expériences, j’ai découvert que je n’avais pas à être écrasée sous les responsabilités de gestion et d’entrainement, mais simplement à être un peu plus organisée et pratique. Trouver des réponses simples, logiques et appropriées aux questions de gestion et d’entrainement est devenu ma mission.
Contrairement aux croyances populaires, les mules et les ânes peuvent avoir des coliques et de la fourbure quand on les laisse au pré. Ils peuvent développer des bourrelets de graisse sur tout le corps quand on les laisse brouter librement. Cela peut coûter très cher et même devenir incurable si cela n’est pas traité. Des muselières ont été créées pour empêcher les équidés de trop brouter et cela pourrait éviter les problèmes de fourbure et de colique. Mais je me demande si cela ne crée pas une certaine frustration d’utiliser ce raccourci de se servir d’un outil qui peut servir dans d’autres interactions avec votre équidé. L’animal appréciera la muselière parce qu’il y a la récompense qu’il pourra ensuite brouter, mais être empêché de brouter librement doit être frustrant par moments.
Au delà de la possible frustration, il y a le simple risque que la muselière ne se prenne dans quelque chose quand vous n’êtes pas là pour les aider à se libérer. Pour la même raison, une de mes règles les plus strictes est de ne jamais laisser un licou sur un animal qui est seul. J’ai vu trop d’animaux mutilés, paralysés ou même tués parce qu’on avait laissé quelque chose autour de leur cou ou de leur tête.
La muselière entoure le délicat museau de l’équidé où la peau est très fine et sensible. Les lèvres peuvent devenir crouteuses et des plaies peuvent se développer sur la langue.
Une muselière peut irriter et brûler ces zones sensibles et une utilisation prolongée peut rendre la bouche douloureuse. Et si la bouche est douloureuse, utiliser un mors peut faire mal et causer de la résistance.
Il est plus facile de bien gérer les choses pour garder votre équidé en bonne santé et heureux. Il devrait être maintenu dans une zone plus petite pour la nourriture du soir, la nuit et la nourriture du matin. Cela présente plusieurs bénéfices : 1) Chaque animal peut être inspecté tous les jours pour des blessures ou des problèmes, 2) Il n’aura pas à se battre pour sa nourriture, il peut dormir tranquillement et sera en meilleure forme chaque matin, 3) Vous pourrez le laisser aller pâturer à des moments spécifiques pendant la journée et il reviendra de bon gré chaque soir. Vous pourrez ainsi surveiller la quantité qu’il broute et lui éviter la colique ou la fourbure, 4) une zone plus petite vous donne un endroit fermé pour commencer l’entrainement et il n’y a donc pas besoin de lui courir après, ni de distractions par les autres animaux.
Si vous ne donnez du foin que le matin et de l’avoine et du foin le soir, vous pouvez facilement contrôler le temps qu’il passe à brouter. Au printemps, quand l’herbe pousse et est bien riche, vous pouvez le laisser aller pâturer une heure avant le moment de nourrir et il reviendra avec plaisir pour son avoine. Ajoutez ensuite une heure par semaine pour habituer lentement son système digestif à l’herbe fraiche jusqu’à ce que vous arriviez à la durée maximale de 5 heures de pâturage. En général, le résultat sera un animal heureux et en bonne santé, quel que soit son âge, en forme et à son poids idéal.
Quand vous ne donnez que du foin le matin, il sera impatient de travailler avec vous et vous attendra à la porte, sachant qu’il y a des récompenses d’avoine à gagner. Ce que votre animal mange peut directement impacter sa réponse à l’entrainement. Trop de nourriture peut créer de l’hypertension chez les longues oreilles (et chez les chevaux aussi !) et l’incapacité à se concentrer. Les mules et les ânes ont besoin de beaucoup moins de nourriture que les chevaux car ils sont à moitié âne, et les ânes sont des animaux du désert. Trop de nourriture ou le mauvais type de nourriture, et vous risquez les coliques et la fourbure.
Nous donnons un mélange d’avoine à nos mules de taille moyenne : 125-250 g. d’avoine aplatie, 30 g. de vitamines Sho Glo (de Manna Pro) et 30 g. d’huile de maïs Mazola (pour les sabots, la robe et la digestion). L’avoine doit être éclatée sous une forme ou sous une autre (écrasée, roulée, bouillie, etc.) car les équidés ne peuvent pas digérer l’avoine entière. Nous leur donnons ce mélange le soir, du foin deux fois par jour et nous contrôlons la prise de poids avec le foin et le pâturage. Les animaux miniatures reçoivent un quart du mélange et du foin, et les animaux de trait auront besoin du double. Pour obtenir les meilleurs résultats, ne modifiez pas cette recette.
Assurez-vous aussi que vos animaux ont accès à un bloc de sel pour leurs besoins en sel et en minéraux. Nous vermifugeons nos animaux avec de l’Ivermectin en janvier, mars, mai, juillet et septembre et alternons le cycle avec du Strongid en novembre. Nous vaccinons au printemps et en automne. Consultez votre vétérinaire pour le type de vaccins nécessaires dans votre région. Vous ne devriez jamais nourrir les longues oreilles (ânes et mules) avec des friandises sucrées ou des produits riches en luzerne. C’est vraiment un moyen simple et abordable de gérer l’alimentation et le pâturage de vos équidés sans vous inquiéter des muselières. Il s’agit simplement de s’habituer à une routine saine.
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Peu importe la taille ? Pas pour les équidés
Un article du journal anglais Daily Mail, citant une étude du Journal of Veterinary Behavior, rapporte qu’un tiers des cavaliers de loisir sont trop obèses pour leurs montures, et mettent en danger la santé des animaux en risquant de provoquer des boiteries et des maux de dos.
C’est un problème de taille pour la santé des équidés chez qui porter des cavaliers trop lourds pour eux risque de causer des problèmes physiques et comportementaux. Des règles comme « le cavalier ne devrait pas peser plus de 10% du poids de l’équidé » ne sont que des règles générales et ne devraient pas être prises au pied de la lettre. Il y a beaucoup d’autres facteurs à prendre en compte. Meredith offre ses conseils pour choisir la bonne monture pour chaque cavalier.
Le poids maximum qu’un cheval ou une mule peut porter dépend de plusieurs facteurs. Les ânes et les mules peuvent proportionnellement porter plus de poids qu’un cheval de la même taille en raison de la structure unique de leurs muscles. Il ne faut cependant pas généraliser. Il est clair qu’un équidé bien préparé pourra porter plus de poids qu’un animal sans entraînement, donc tout dépend de la situation. Un autre facteur est l’assiette et les qualités du cavalier, un bon cavalier sera donc plus facile à porter, quel que soit son poids. La taille de l’équidé et la proportion entre l’animal et le cavalier influenceront aussi l’assiette et la capacité de portage.
Le poids qu’un équidé peut porter ou tirer confortablement dépend de beaucoup de choses, à commencer par la bonne forme générale de l’animal. Si il est en bonne forme, il pourra porter davantage de poids qu’un congénère qui l’est moins mais des problèmes de conformation peuvent aussi jouer (i.e. des jambes arquées) et stresser différentes parties de son corps selon la malformation. Le meilleur moyen d’évaluer la tolérance au poids de ces animaux est de les observer en mouvement. Si il s’arrête et semble avoir du mal à bouger, le poids est évidemment trop lourd. Si il n’arrive pas à trotter ou si il résiste au trot, le poids est trop lourd. Ce serait la même chose avec un harnais. Si il ne peut pas se déplacer librement, la charge est trop lourde. Ce n’est donc pas son âge mais plutôt sa conformation et sa forme, à tous les niveaux d’entraînement, ainsi que le poids et les qualités du cavalier qui dicteront combien il peut porter ou tirer. Méfiez-vous des généralisations car il y a toujours des facteurs cachés à prendre en considération.
Par exemple, on dit souvent qu’un équidé devrait pouvoir porter 10% de son poids. Mais si un animal pesant 1 tonne porte 100 kg sur un dos qui n’est pas bien développé, cela pourrait être très difficile pour lui. Si il a de la force dans le dos et dans la croupe, il pourrait alors être capable de porter plus de 10% de son poids. Il faut aussi tenir compte de tous le poids supplémentaire comme les sacs de selle. Si son dos et sa croupe sont faibles, il ne devrait même pas porter quelqu’un pesant 70 kg, et rien derrière la selle. Le poids doit être réparti et équilibré entre les zones porteuses et les épaules et les hanches doivent être laissées libres pour permettre le mouvement. Fixer la selle avec une croupière est toujours une bonne idée pour éviter au poids de se déplacer. Le placement et la sécurité des attaches doivent aussi être vérifiés avec attention. Quand vous ajoutez du poids à la selle, vérifiez que la sangle que vous utilisez convient pour maintenir la selle en place sans créer d’irritations sur le corps de votre animal.
Vous pouvez trouver plus d’informations sur ces recherches dans cet article de MSN.